Quête





Dans les chaleurs terribles de l’été
Comme à l’engourdissant froid des hivers,
Mornes saisons vous m’avez allaité
Aux sucs blancs de tes cieux, noir univers !

Malgré le sable abrasif du Léthé
Où, baignant, je noyais le souvenir,
Il est resté, le mémoire en menhir
De ces jours érigés, tant reflété

Par cet enfer liquide du miroir :
C’est un grand sexe à l’axe inquiet, d’ouest
En est tournant, tournant pour s’émouvoir
Jusqu’au vertige, aux lents envols sans lest…



Débarrassé d’un poids de désespoir,
Dans l’espace, éthéré, plus qu’aérien
Je renonçais, retournant au grand rien
Et touchais enfin Dieu
- mais sans le voir !




Ecrit par Salus
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