La Vieillotte


Elle se berce en des mouvements répétitifs, agressifs.
L’œil hagard à la mesure de sa compréhension, génuflexion.
Des mains crevassées par des blessures indues, confondues.

La Vieille est épuisée!

Elle se dandine affreusement d’un mal chancelant, l’enfant.
Tremblante dans ses émotions, elle divague, la vague.
Des larmes froides, l’expression silencieuse, malheureuse.

La Vieille est exténuée!

Des années disgracieuses à se battre, combattre.
La rage du silence, faiblesse de l’esprit, l’ennemi.
Solitaire, la parole aphone, elle se questionne…

La Vieille est crevée!

Et pourtant, elle regarde le ciel d’espoir, le soir.
Un désir de cheminer malgré l’incertitude, l’inquiétude.
Elle caresse ce lit blessé, sommeil ruminé, glacé.

La Vieille enfin éternelle!!!





Ecrit par Epervier
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