Toute sensualité mérite salaire

Quand je dessine la carte du tendre
Sur les rondeurs de ton velu bedon
Je te laisse dans un soupir, entendre
Qu’il faudrait me débloquer un peu de pognon.

Quand je trace de mes ongles des arabesques
Sur les courbes de ton dos
Je te souffle l’idée presque
De m’abandonner deux ou trois lingots

Quand je découvre du bout de mes doigts
Tous les trésors de ton corps
Je te déclare de mon plus apprêté minois
De m’initier au mécanisme de ton coffre-fort

Quand je me perds dans la frondaison
De tes viriles intimités
Je te susurre dans un gémissement qu’au fond
Pour mes plaisirs j’ai besoin de liquidités

Quand je frôle tes muscles bandés
Je te glisse amoureuse à l’oreille
Par un baiser langoureux et minaudé :
« File-moi encore un peu d’oseille »

Quand je happe ta chose au garde-vous
Tu grognes comme dans sa tanière l’ours
Je te postillonne alors dans un râle : des sous
Il t’en resterait bien un peu dans ta bourse

Je t’aime mon mari, mon époux
Mais j’aime encore bien plus tes sous
Mon compagnon, mon Amour je t’adore
Mais bien plus encore tout ton or.

C’est aujourd’hui que tu me quittes
Et cruellement déjà tu me manques
Je ne regretterai point ton vit
Mais bien plutôt ton compte en banque

Je ne tarderai pas à prendre un amant
Je lui ouvrirai mon cœur en femme fatal
Sa peau sera dorée et ses cheveux d'argent.
Je lui offrirai des gâteries et lui son capital.


Ce poème est une fiction;<br />
toute ressemblance avec une femme de votre connaissance serait tout simplement improbable.<br />
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Le temps a passé, j'ai trouvé un amant... pauvre comme Job... Que voulez-vous quand on n'est pas douée, on n'est pas douée mais vivre d'amour et d'eau fraiche et puis qu'est-ce qu'on se marre bien, voilà toute notre richesse, on n'en demande guère plus


Ecrit par Ann
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