Vincent

Fidèle à son tragique destin,
Sa courte vie s'écrit en dessins
Il choisit de peindre des paysages
Et des autoportraits dévoilent ses visages

Ses toiles illuminent tant de tourments
Qu'il est un des phares de l'art flamand
Dans sa quête éperdue d'identité
Théo reste toujours à ses côtés.

De Bruxelles à Paris en passant par Anvers,
Sa palette s'éclaircit et trouve la lumière.
Il peint comme on respire pour rester en vie
Son chevalet et son pinceau sont sa survie

Dans la frénésie, l'exaltation
Il peint les champs de blé et les moissons,
Les arbres torsadés comme des langues de feu;
Il trouve ce jaune étincelant sur le bleu.

De Monticelli à Gauguin en Provence
Naissent les couleurs vives de sa violence;
Arles, les Saint's Maries de la mer
Ont offert leurs cadres à ce visionnaire.

Du "Pont de Langlois" au "Café de nuit"
Sa peinture, ses tableaux restent toute sa vie:
Mieux qu'à Montmartre, dans le midi de la France
Il torture par ses couteaux sa conscience.

Ses toiles décrochent les étoiles aux nuits
Comme pour s'éloigner de cette folie,
Il fait siffler les arbres, capture le vent
Et les tournesols s'ouvrent tout grand.

Les tempêtes sont sous le joug de sa passion
Et bouleversé, il perd jusqu'à la raison.
Au fond de son asile, solitaire
Ses amitiés déçues, sont bien trop éphémères

Se coupant l'oreille comme un fou,
Il se sépare de nous
Il nous a laissé sa lumière
Pour nous éclairer sur la terre
Sur la terre,
Sur la terre.


Pardonnez le métrage du texte qui n'a fait qu'épouser une ligne mélodique déterminée. Il a fallu pour cela que je rectifie avec le compositeur J-J Zindo bien des vers pour qu'il s'agisse ici d'une pièce co-écrite.

Ecrit par Louis Vibauver
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