La belle noiseuse


Le vieux peintre se meurt devant le feu éteint
De l’atelier sans vie, huiles évaporées,
Du plafond jusqu’au sol les tableaux qu’il a peint
Au centre, au chevalet, une œuvre inachevée.

Portrait d’une beauté qu’il exigeait sublime
Mais jamais le modèle avait grâce à ses yœux ,
Meurtrit comme un poète amputé de ses rimes
Il mêle en désespoir ses cheveux broussailleux
.
Pourtant elle est venue cette fleur merveilleuse
Mais la belle noiseuse avait un amoureux
Disciple du grand maître à l’envie ambitieuse,
De la confrontation aucun ne fut heureux.

Avec la rage au ventre les artistes peignaient
Chacun voulant créer le chef d’œuvre absolu
La jolie délaissée, le tableau imparfait.
Par le doute rongée l’entente fut rompue .

On ne peut voir qu’un pied à ce mur de peinture
La preuve du génie d’un Maître de talent.
Son atelier ce soir sera sa sépulture
Assis devant la toile il a choisit l’instant .





Ecrit par Anita
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