A Elle...

Dans ce temps de solitude d’anachorète,
Tu es entrée dans ma vie sans bruit, discrète,
Rayon de soleil réchauffant mes veines, mon sang,
Brise légère sur le miroir de mon cœur étang.

Tu ravives un feu contenu,
Tu réveilles une jeunesse perdue,
Une flamme et bien davantage
Pour défier du temps l’outrage.

Aimer est un verbe sans âge et sans rides !
Sa grâce irrigue les déserts les plus arides,
Que le temps a désolé, brûlé, asséché,
Sans désespérer, trouver les sources cachées.
Dans ces lieux désolés apparaissent alors
Des merveilles et des trésors plus précieux que l’or.

Sachons ma mie profiter encore de la vie,
Nous asseoir à la table où elle nous convie,
Abreuvons-nous tous deux à la même coupe,
Sans craindre l’ivresse qui dans nos têtes couve.
Buvons jusqu’à la lie, jusqu’à la folie,
Chaque goutte qui nous conduit à l’oubli.

Aimons-nous encore…encore…et encore,
Du milieu brûlant du jour à la fraîcheur de l’aurore.
Moquons-nous des regards jaloux,
Faisons-fi des propos aigres-doux,
Que rien n’altère ici-bas les ébats de nos corps,
La rencontre de deux âmes, en de doux accords.

Ma belle et douce amie, je t’ai longtemps cherché
Dans le kaléidoscope de mes rêves éméchés,
Dans les regards de femmes dans la foule,
Sur la crête des vagues, Vénus de la houle.
J’ai cru parfois te trouver, image furtive,
Ici ou là, dans bien des tentatives.
Images déformées par le prisme de mon regard,
Images évanescentes comme un brouillard.
A présent, toutes s’éloignent et s’effacent,
Lorsque dans mes bras nous restons face à face.

Dans tes yeux je vois scintiller cette étoile
Qui nous guide et l’un à l’autre nous dévoile.
Nous voir l’esprit et le corps nu,
Réjoui mon âme cette ingénue.
Mon cœur bondissant joue les passes murailles,
Mêlé à ton cœur au bal de nos épousailles,
Jamais il ne connut noces plus grandioses,
Dieu l’exauce avec toi ma mie, mon apothéose.





Ecrit par Ruben
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