Le Bonheur


Le Bonheur est si menu
Il marche à tout petits pas.
Oh Dieu ne l’abîmez pas
Nous le portons tous aux nues !

Il est frêle et délicat
Et chante au creux de mon coeur,
Egrenant ces autres heures
A l’horloge des fracas.

Un jour d’été audacieux
Il s’est blotti dans mes bras,
S’est mis à battre tout bas
En murmure délicieux.

Je l’ai protégé si fort,
L’ai couvert pour qu’il n’ait froid.
Mon amour était son roi
bienheureux de mille efforts.

Mon âme ne résistât
A battre pour des chimères.
Le bonheur n’y croyait guère…
Quel chagrin. Tout s’arrêtât.
.

Oh Dieu ne l’abîmez pas
Car moi je le porte aux nues !
Le Bonheur est si menu
Que l’aimer est son trépas !




Ecrit par Lyne
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