L'amour n'a pas d'autre visage

Le nouveau-né si faible encore
N'a qu'un besoin pour se nourrir :
C'est la présence, qu'il adore,
Du lait d'amour qu'on vient offrir.
Nulle autorité, dès l'aurore,
Et nulle violence à souffrir.
L'enfant sourit ; il peut éclore
À l'infini.

L'amour n'a pas d'autre visage
Que celui de ce saint repas.
La plénitude du partage
Est, par nature, ce don-là.

Sourire est le cadeau du sage.
Il est libre comme le vent
Qui essaime, dans son voyage,
Le blé vivant.

De recevoir ordre ou menace
L'homme n'a nullement besoin.
S'il se trompe dans son parcours, l'amour, au loin,
Déverse mille fleurs de grâce
Et tant de beauté
Qu'il ne pourrait y échapper.

Si, dans les masses ignorantes,
L'autorité garde les sourds,
La liberté, toujours aimante,
Accompagne, sur leurs contours,
Les hommes debout sur la pente
Afin qu'ils progressent toujours
Vers la figure étincelante
Au doux séjour.

Que celui qui connaît son histoire,
S'il peut accepter, refuser,
Sur sa balance dérisoire,
Considère la vérité
Du petit poids, le plus léger :
C'est une clé de sa victoire.

Le nouveau-né si faible encore
N'a qu'un besoin pour se nourrir :
C'est la présence, qu'il adore,
Du lait d'amour qu'on vient offrir.
Sourire est le cadeau du sage.
Il est libre comme le vent
Qui essaime, dans son voyage,
Le blé vivant...

De posséder tout ce qui passe
L'homme n'a nullement besoin.
S'il se trompe dans son parcours, l'amour, au loin,
Déverse mille fleurs de grâce
Et tant de beauté
Qu'il ne doit pas y renoncer.

©M.KISSINE – ISBN 9782919390311




Ecrit par Madykissine
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