Dantesque

Dantesque
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Obscurité noirceur au monde souterain
Charnier glauque aspiré par l'antre de vos lèvres
Extirpé d'une chair que l'âme vit soudain
Dans sa ténébrité s'ouvrir comme en un rêve
Salives à l'orée de vos clausturations
Miames bu cent fois au paien bénitier
Florilèges noircis génocide à moitié
Troué d'azur transit en fin d'acceptation
Ventre éventré horreur sang rate foie viscères
Cramoisi mutilé d'un corpus amoindri
Venins voués au vent d'un sanglant paradis
Globes décharnés tant que vos tyrans l'espèrent
Ossature mutante chevelure grise
Tremblants Pourtours des oreillers une froide âme
S'agite ici vos doux cils morts n'auront des flammes
Qu'un outrage puant dont l'or s'immobilise
Bouts de pleurs Eden chut de vos spendeurs furtives
Vomitif ordurier toujours inavouable
Floraisons en un styx qui ne se joint au diable
Qu'après avoir séchés vos fientes compulsives
Sainte guerre outrageant l'amocellement d'os
Et de peaux triturées orgasmes séculaires
Préambules grossiers intermolléculaires
Gisants de vos égoûts tel un espéranto
Horrible amphithéatre au périmètre teint
De pourpre mauve et noir vouant Sparte l'impure
A l'odeur d'un tombeau qui s'érige d'un mur
Décrépit sous l'assaut de vos flots plébéens
Orgueil racine molle aux pluies des corbillards
Allumés dans l'horreur de l'obscène ornement
Gisants retorturés d'enfer empierrement
A tous vos éphèmères et royaux regards
Vortex atomisé vos membres à cracher
Eructant salivant le germe virtuose
Mis bas d'un monde éteint ossuaire des roses
Sorgues de songes lourds en maux recommencés
Bave acide néant cloué d'oripeaux froids
De crachats traversés d'odieux glaires immondes
Aux faces du miroir hideusement le monde
De lents ennuis sur vous fané refleurira
Langue carnage vieux à saigner dans l'instant
Mourir mourir vidé de votre sève extase
Ecrin de vermisseaux putrides qu'on écrase
D'un pied rongé cousu d'un pourpre inélégant
Déluge de tourments martyrs non révérés
Lamentables bourreaux qu'épousent les ténèbres
Abjuration d'erreurs énarque vos vertèbres
Ne sont ici je crains que sacrum outragé
Berceau de salatés à travers vos empires
Artères misent à mal de l'aprêté d'un baume
Monstre vidant toujours ses lésions athéromes
Rebues de l'abattoir né d'un dernier soupir
Ame infecte atroce être un insecte vous sert
De monarque démiurge évanoui déchu
Semblable a l'abandon qui n'a plus réouvert
Qu'un choléra gluant dont votre aube est pourvue
Suprème sauveur ceint d'une larme nécrose
Venue rouler sa peau sous l'oeil hardi d'un ange
Où s'éveille une église armée de quelques proses
A triturer parfois vos ablutions étranges
Golgotha pourfendu de vos crânes à taire
Arthritiques poisons de l'amer outrancier
Sénacles instinctus bestialis oh bréviaire
Ad majorem noctes lu de vos suppliciés





Ecrit par L_ Alb_Atroce___
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