Le vent squatte la vague


Le vent squatte la vague
Occupe le pli
Et se consacre à l’afflux

Mystère des Majuscules
Et du NOM de DIEU
Dans les replis-saillies de l’eau

La vague squatte le sable,
Use la plage
Gomme le corail

Jusqu’au seuil de l’Infini
Le flux souligne le limon
De ses dédicaces d’eaux

La plage squatte le Terre …
Ainsi va la vie.

Semences à même le fond
Dans la grande jatte des métaphores

Images océanes
Et grandes coupes marines

Le temps squatte l’Espace
D’une seconde comme étincelle

Reflux-replis, saillies salées,

La mer râpe le passé
Pour zapper l’avenir

Retraité
Le Bernard l’Hermite
S’abrite de temps

Comme les eaux en bouteilles
Le contenu squatte le contenant

Plongées
Pliures d’eaux comme saignées

Squattage sans âge de l’Esprit
Qui planait sur les OS
Blancs et desséchés
D’Adam

Rien établie ses quartiers
De tout

Demeures hantée
De façon illégale

Épave gorgée d’écume

Dans l’habitation déserte
Une bande de vagues squatte
Les vielles falaises

Le cormoran habite la roche
Là où réside l’éternité

Squats
Moites à suer la nuit

Squattant la sueur des âges
Le marin rêve de trésors

À l’articulation synoviale
Du Ciel et de la Terre

Allant mallant Polynésie
Les flots roulent leurs bosses d’eaux

À fendre l’âme
Les vers squattent les poèmes
Tout comme un navire fendrait le flot

Poète-plongeur du VERBE

Tentacules à mêmes les mots
A huit clos, les textes squattent
Vingt mille lieux sous la mer





Ecrit par Reumond
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