Amor fati

Et ce jour viendra où la mer t'emportera,
Le ciel sera austère et les volets fermés,
Toutes les rues courbées sous le poids des années,
Les étoiles solitaires sur les gravats.

Et la mer jaillira de ton miroir sans tain,
Plongera tes rides dans ses vagues de fièvre,
Effacera tes cernes et scellera tes lèvres,
Baisera tes yeux clos de son souffle marin.

Elle viendra de très loin cette mer invisible,
De ce si long voyage à travers les mémoires,
Qui depuis des siècles rôdent dans cet espoir,
De retrouver sur terre une forme tangible.

Elle viendra pour toi seul en murmurant ton nom,
Que l'écho du grand vent renverra au désert,
La mer t'emportera au son des violons,
Alors tu danseras comme de la poussière.




Ecrit par Banniange
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