L’auberge du bon Plaisir

Le voyageur heurte trois coups à l’huis ouvert
De l’auberge du bon plaisir,avalant goulue
Les cœurs affamés, les corps assoiffés .
L’hôte saisit la place près de l’âtre;
Dessous la charmille offerte et frissonnante,
De la pointe du tison, il fouille
Les cendres brûlantes qui pétillent d’impatience.
A l’intime foyer, il suffit d’une bûche nouvelle
Du visiteur empli de désirs ardents
Pour que jaillissent flammes en cheminée.
Des subtiles caresses de l’agile intrus,
Une pluie d’or fuse d’entre les braises comblées.
Assouvi, le convive quitte la place
Et s’évanouit dans la campagne humide.




Ecrit par Ann
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