Les droits de la nature


L’ordinateur de l’astronef sortit Nicolas et Matthieu de leur sommeil cryogénique…c’était la procédure à suivre lorsque l’on croisait une planète contenant de l’eau et une atmosphère respirable…Celle-ci abritait en plus la vie…et…des traces de civilisation ! La découverte était énorme !



Une fois leur stupeur passée, Nicolas et Matthieu s’affairèrent aux tâches à effectuer dans de tel cas…même si celui-là était exceptionnel ! Ils firent plusieurs fois le tour de la planète, tous les appareils enregistreurs en fonctionnement, tous les scanners à l’œuvre, tous les analyseurs en batterie, toute la technologie de pointe en branle !



Et les résultats des analyses s’affichaient au fur et à mesure sur les écrans de contrôle…Ceux-ci étaient hallucinants ! Cette planète ressemblait tant à la leur quant aux ressources qu’ils y découvraient…



L’historique de la planète apparaissait devant leurs yeux :



- Les mers, de nouveau grouillantes de vie, avaient été asphyxiées par le pétrole et autres déchets toxiques jetés pêle-mêle dans les eaux…

- Les sols fertiles, recouverts à présent d’une nature luxuriante avaient été grillés par des radiations nucléaires…

- La nature elle-même avait été modifiée génétiquement, mais les résultats de ces expériences anciennes avaient été éradiqués par les produits naturels que la planète conservait en son sein…hormis quelques traces de ces plantes croisées qui tendaient à disparaître complètement

- Des virus hybrides avaient semé la terreur parmi la faune, mais celle-ci avait refait surface…



Ils mirent leur combinaison, et se posèrent non loin des seuls vestiges de l’ancienne civilisation qu’ils avaient repérés. Tous les autres avaient été balayés par la flore. Pendant plusieurs jours, ils arpentèrent l’endroit, observant attentivement ces témoignages d’une culture disparue…car pas de doute, les créateurs de ces lieux n’existaient plus.



Il fallait se rendre à l’évidence, cette planète avait été dévastée par ses habitants « supérieurs » eux-même. Ceux-ci avaient été trop loin, sans faire attention aux dangers qu’ils couraient ! La pollution, les radiations, les guerres virales, les expériences incontrôlées – qui sait quels autres fléaux ils avaient bien pu inventer encore - avaient eu raison d’eux…



Et la nature avait repris ses droits…



Ils remontèrent dans leur astronef et décidèrent de se détendre un peu avant de clôturer leur rapport et de retourner en hibernation…

Un verre à la main Nicolas fit remarquer :



- « Tu vois, si nous n’avions pas pris les bonnes décisions quant aux solutions à mettre en œuvre pour sauver notre propre planète, nous ne serions sans doute plus là nous non plus ! Au fait, tu as compris le nom de la leur ? »

- « Heu…La Terre, je crois… » répondit Matthieu.





Ecrit par LCM
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net