Indignation nationale

Ce qui fait mal aux ouvriers,
Aux rûches trouées de pleurs,
C'est l'indignation nationale
Fécondée, ô reine de l'arbitraire,
Par le port altier des nantis , des vendus.
Faut-il donc s'étonner, Micheline,
Locomotive du peuple débraillé,
De la révolte des rusés, des matois ?

Les chiens sont aux abois,
Le soleil noir des suies des crassiers,
Les fusillés du mental
Pas tous marins, mâtin,
Mais les quais embrûmés d'inquiétude,
De relents de saucisses grillées.

Le riche ne peut s'abaisser à unir
Sa pucelle à un pouilleux,
Et les prolos de l'univers
En sont réduits à fouiller les poubelles
Pour y ancrer un regard frustré.
O tristesse et merluches !







Ecrit par Jean
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net