Bergère

Ô ma bien aimée, bergère de ma nuit,
Sur l’oreiller du sommeil d’où s’en vient l’ennui,
Ton troupeau, sans cesse grossi par mon compte,
Enfle comme une dot que rien ne dompte.
Aucun vaste enclos ne peut le contenir,
Ma nuit, moutons et brebis viennent envahir.
Sur l’horizon infini de douce toison,
L’évident désordre de mes draps de coton
Trahit ce mal si douloureux qui me ronge :
Ma bergère, à te voir que dans mon songe.




Ecrit par Ruben
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