L'abeille et le yuca gloriosa

A vec mon pauvre coeur qui bat cette chamade
B elle fleur épanouie de ce joli jardin
C 'est pour te conquérir qu'en abeille je gambade
D epuis ma douce sylve aux rosées du matin !

E t grâce à ton nectar ô douce sérénade
F rivolement séduite par ton soyeux parfum
G énéreux voilier ne reste pas en rade
H isse ton pavillon car voici le mutin !

I nsecte ivre de vie aspirant ma rasade
J oliment habillé, tout vêtu de satin
K amikaze élégant sortie de ma brigade
L ibre de convoiter mon unique butin

M ais belle fleur, ma douce, combien je suis malade
N e te méprends donc pas ! D'amour, pas de festin.
O ublie ton bel orgueil, donne-moi l'accolade,
P our sceller à nous deux notre commun destin !

Q uelques mots choisis et même quelques boutades
R epris de-ci de-là, dans quelques barratins
S auront accompagner tes douces jérémiades
T ellement belles à mon ouïe, même dites en latin !

U n regard parfois, ou une dérobade
V ersatile souvent, mais sans un lendemain
W eek-end fou de vie ou jours gris et maussades
X anthie de tes fous rêves, folâtrant en lutin !

Y ucca gloriosa préféra l'adorable
Z élateur papillon langoureux et lointain !


Explication du poème :<br />
Jeune amoureux transis par une magnifique créature dont le parfum me séduit, je bois mon verre d'une lampée. Fier de mon élégante tenue de sortie, j'attaque par quelques boutades. Mais la belle préfére un plus beau que moi qui ne la regarde même pas. <br />
Évidemment, dit comme ça, c'est nettement moins poétique. Rire !...


Ecrit par Sandipoete
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