Effroyables heures

Effroyables heures
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Je contemple il est vrai un peu d'atrocité,
Morne vous sembliez tendrement nauséeuse ;
Comme l'était le doigt qui marquait la trotteuse
Et rigoureusement tentait de l'arrêter.


Dans l'air flottait je sais un monstrueux silence
Et vous nerveusement rêviez l'heure assonante,
J'ignorais qui des deux fut la plus émouvante ;
Ténébreuses lueurs qui à grand peine avancent.


Vous maudissiez le temps parmi ces êtres froids,
Ces vermisseaux du noir aphasiques, malsains,
Assemblés l'un à l'autre en un soir qui s'éteint.


Et où le deuil soudain dans sa gloire entrevoit,
Le pas de la pendule où chantent, rient et meurent,
D'effroyables instants et d'effroyables heures.




Ecrit par L_ Alb_Atroce___
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