L'océan terre

C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme
Elle a laissé de mon père, juste une goutte d'album
Pas de deuil sans un corps, seule une larme sur une feuille
J'ai choisi le même sort, mon bateau comme cercueil

L'océan pour tombeau, pour bourreau et arène
Adopté par les flots, rejoignant ma sirène
En route vers mon port, au bras d'une traîtresse
Que la mort me dévore, de sa douce caresse

Cimetière d’anarchistes, elle nous crache dessus
L'étreinte des artistes, sur une piste disparue
Poursuivant les chimères, au bout des profondeurs
Nous vécûment mille enfers, c'est le prix du bonheur




Ecrit par Pierrot
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net