Orage



L’orage au vent violent ébouriffe la grève
Foule le sable fin et dérobe mon rêve,
Assombrit le rivage, rehausse le parfum
Du sauvage maquis, de l’anis et du thym.

La lumière du soir argente les olives,
La corolle des fleurs qui penchent sur les rives.
Il plane les regrets des bras et des pieds nus
Des tapis résineux ombrés des pins chenus.


Aux plages délaissées, en ultime caresse,
La vague et son reflux étale sa faiblesse.
. De touches assombries les sommets sont tachés
Enroulés de brouillard et aux nues, accrochés


Le soir a recouvert d’un repli de sa mante
Le voilier assoupi en lagune indolente,
Il attend patiemment le temps du mimosa
Un lambeau de ciel bleu piqué à son grand mat.


S’envole d’un rocher, pour un très long voyage,
L’essor d’un goéland aux couleurs de nuage
Son aile déployée lacère un pan des cieux ,
Abandonne un duvet qui n’appartient qu’aux dieux.


L’orage au vent violent ébouriffe la grève
Foule le sable fin et dérobe mon rêve,
Assombrit le rivage, rehausse le parfum
Du sauvage maquis, de l’anis et du thym.






Ecrit par Anita
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