Si j'avais su

J’aurais chanté le ru courant entre les berges
Et son ondulation torturée et plaintive,
Je n’aurais pas voulu troubler l’amour des vierges
Sur une aube sanglante qui s’allonge lascive.

Je n'ai pas toujours su aimer la chair des roses
Et gouter la rosée de leurs corps veloutés,
Pourquoi naissent-elles avec leurs lèvres closes
Puis viennent fanées sur les draps des rosiers ?

Avec toi j’ai appris l’amour et ses épines
Mais j’ai ligaturé la douleur qui saignait,
Si j’ai choisi un jour ces amours clandestines
Aujourd’hui dans mes veines une sève renait !

Je peux voir le soleil qui fleurit ma prunelle
Naitre et pâlir le champ où l'épi d'or ondule,
Je connais à présent le bruissement de l'aile
Venant ombrer ma peau au chant du crépuscule!




Ecrit par Pieds-enVERS
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