Portée par les voiles

Je ne sais pas si l’Astre entend
Quand le vent parle au crépuscule
Quand le soupir las se distend
Sur l’horizon qui gesticule
Au seuil du mot que l’on attend

Je ne sais pas si l’existence
Au firmament de la beauté
Ne serait pas qu’une apparence
L’illusion de palpiter
Près d’un Très Haut qui s’en balance

Peut-être que l’espoir est vain
Sans doute que la mort remporte
Que le néant est un ravin
Où l’on enfouit ce qu’il transporte
Sans un ferment sans un levain

Sans doute que…pourtant j’espère
Que les pensées percent toujours
Le mur obscur de la misère
Pour arriver tout en velours
Tout près de leur destinataire

Je ne sais pas si tu m’entends
Quand je te parle au crépuscule
Je ne sais pas si tu m’attends
Quand la nuit me désarticule
Mais tu m’es là, dans ces instants…




Ecrit par Sylvie
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