Je me demande...

j'ai eu mal
j'avais mal
à m'en couper le souffle

la modestie est fausse
autant que la pudeur
quand prenant à la gorge
elle étouffe les cris
fait ravaler les larmes
ignorer la douleur
juguler les sanglots
résister à tout prix

on vit souffle coupé
suspendu à un fil
hagard déboussolé
transi jusqu'à la fibre
muré aveugle et sourd
braqué sur son nombril
on traverse le temps
en perte d'équilibre

mais l'on survit
pourtant

il fallait que tu viennes

qu'il est bon l'air frais dans mes poumons dépliés
souffle pur sur mes yeux
au fond
toutes ces peines
qui lentement nous font devenir mausolée
??? on attend seulement d'en être consolé ???




Ecrit par Tanit
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