A la source des rêves

Je me suis abreuvée à la source des rêves,
J’ai goûté son nectar et m’y suis enivrée
Tout en priant le jour de ne pas m’éveiller
A l’aube, à l’apogée de la divine trêve.

Le vent m’a dévêtue d’un souffle maladroit
En défroissant les plis de ma robe légère ;
La lune, me veillant, souriait à la terre
Et, dans le firmament, illuminait les toits.

Phébus, mon beau Phébus, si j’aime ta chaleur,
Dans mes rêves, peuplés d’espoirs ou de douleurs,
J’ai rencontré la paix qui fuit le vaste monde.

Je lui ai demandé : - pourquoi tant de misère ?
- Où t’en vas-tu errer lorsque tu vagabondes ?
- Les hommes, leurs fusils ont éteint ma lumière !




Ecrit par Antigone
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