Un souffle d'air froid

Je remonte mon col et souffle sur mes mains.
Péniblement j'avance, le lendemain amer
Dans des rues de non sens, à peine encor humain.
Le froid mord mon visage, mon coeur est mort hier.

La violence, la colère, les pensées dépassant
Le reste de raison utile à la survie,
Du cracha verglaçant maudit entre les dents,
Pour rendre plus cinglant le trépas de l'envie.

J'avance tel un spectre blafard et bafoué,
Colombe au bec ensanglanté es-tu fière?
Sur mes jambes trop lourdes, une gorge nouée,

Voilà ce que je sens de ce corps qui se traine.
Le vent froid dans ma tête estompe un peu la haine.
Fait il couler mes larmes? mon coeur est mort hier.




Ecrit par Zitoun
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