Sonnet

C'est, hémistiches à chaque tempes, là, brulées
Fondant sur une page la création béate
Soufflant à gros soufflets, toutes joues écarlates
Transpirant mon encre sur un brouillon corné

C'est, pleurant mon effort, syllabe écartelée,
Scansion dure et sévère, ô toi mon Ararat,
Toit des cieux fournaiseux, toi, relent de ma rate
Qui me montre, enfoiré, jusqu'où tu t'es perché

C'est, levant mes paupières arrachées vers ton cul
Où se succèdent rimes, doucement embrassées
Et montrant d'un doigt sale, trop cassé, biscornu

Cette impossible forme, trop souvent rebattue
C'est, donc, dans le supplice me sentant incongru
Que je cède là, mort, à cette jolie fée.


Métapoème

Ecrit par Timothee
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