Le Nain et l'Elfe
Dans l'Enfer de la Terre du Milieu
La démocratie à pris le pas sur les Dieux
Chacun lorgne sur les havres gris du pouvoir,
Tous convoitent un trône dans une tour d'Ivoire.
Douze créatures autour de l'Anneau runique,
Les habits de lumière, précieuse tunique.
De l'Ogre Berserk d'extrême droite
Aux plus sinistres gobelins d'extrême gauche,
Certains ont capté un auditoire de façon adroite,
D'autres ont déja passé l'arme à gauche.
Il y a bien sûr le centriste égocentique
Mais aussi une Elfe avec plus d'un tour à son arc
Et le Nain, à sa façon, toujours à l'attaque,
Courageux, vif, ambitieux, vil, maléfique.
Ce que nous promet l'Elfe est un monde magique
Avec autants de lumière que son tailleur rose
Son programme aux airs de poésie en prose
C'est une fleur tranchante à laquelle on se pique.
Celui du Nain, au contraire nous mine,
Son atout à lui, c'est d'avoir l'ouïe fine.
Le nabot démagogue se veut pédagogue,
C'est à l'Ogre de barback qu'il a piqué l'Orgue
Et l'orgueil, recopiant feuille par feuille
Les tracts que les Trolls depuis longtemps effeuillent.
Parfois simplet, toujours grincheux, jamais timide,
Son ton de prof, rarement joyeux nous intimide.
Toujours à creuser, les voix pour pierres précieuses,
Il aiguise sa hache de phrases fallacieuses.
Chaque suffrage est pour lui une pièce d'or
Quand il rêve, quand il se rase ou quand il dort,
Il a songé à son triomphe plus d'une fois,
Pour réussir, il ferait nain porte quoi.
L'Elfe, elle, compte sur sa grâce,
Ne serait-ce que pour qu'on lui pardonne ses disgrâces,
Sa force comme sa faiblesse est d'être femme,
Elle compte sur son charme comme une arme,
Elle ne laisse, en tout cas personne de glace,
Mais La Dame de Coeur laisse des traces,
A s'enliser avec une ancre de Chine,
La naïveté peut faire plonger la divine.
Nous savons que toute rose à des épines,
Elle nous apaise mais tout n'est que morphine.
Pour le Nain rien n'est nain possible
Ce qui laisse parler nos craintes indicibles,
Tant qu'il se sentira indestructible,
L'insecte ne peut être que nuisible.
L'Elfe à dompté les éléphants de son Afrique,
Mais qui nous dit que son aura "bénéfique"
Ne se retournera pas contre elle
Si bien que son monde perde ses ailes.
Entre la soif insatiable et tenace du Nain
Et le vrai-faux conte de fée de l'Elfe
Ou les autres démons qui convoitent notre Destin,
Que choisir pour ne pas assombrir Demain ?
Quel(le) que soit l'élu(e) de la Terre du Milieu,
C'est l'urne qui détiendra la clé et les enjeux.
Ecrit par YonL
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net