Octobre


Emmitouflé au fond des brumes,
Le soleil tarde à se lever
Sur ma demeure qui enfume,
Aux primes bûches du foyer.

Octobre est là et les corbeaux
Suivent le pas du laboureur,
Pour un repas de vermisseaux
Piquent du bec avec ardeur.

Car en octobre je l’ai vu
Ce laboureur creuser sillons,
Le corps penché sur sa charrue
Crier aux bœufs à pleins poumons :

Tirez mes bons, tirez plus fort,
L’hiver mûrira nos labours !
Tirez mes bons, tirez encore,
N’attendons pas la fin du jour !

Bientôt jauniront les forêts.
Les feuilles mortes une à une
Tapisseront laies et guérets,
Aidées de la bise opportune.


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Ecrit par Aros
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