Ivresse des profondeurs



J’aimais le soleil mort de la bagarre
Inepte, au rade, ou bien dans quelque gare ;
J’aimais le couteau froid sous le revers
Des côtes ! le vin fort, les alcools verts,
La drogue et son regard torve, et frayer
La putain, camée, aussi, l’effrayer,
Puis la prendre, et qu’elle fût amoureuse…
J’aimais, du mac, la belle fille creuse.
Le sordide m’était un plat de choix.

- Le bon m’ennuie, et quand au beau, j’échois,
Il semble flouer mon âme punie !
Charme, autre esprit, ce que ton œil clair nie !
Ainsi j’allais, tout en désespérant,
Ces univers où l’on est ce qu’on prend !

… Mais notant, toutefois, la poésie
Sise au sein du cloaque où, ressaisie,
La muse borgne, à l’aise, paradait
Dans le paradis noir de cet adret,
Ce versant déglingué de la montagne
Humaine - où tant d’intelligence stagne…





Ecrit par Salus
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