L'impression d'une promenade

Rien. Juste la brise, et l'écrin bleui du lac.
Je le dessine à la plume, bleu après vert, d'eau.
La dernière touche. Il a la chair de poule.
Un frisson, un tremblement, un pli d'émoi et d'origine.
Tout est visible. Les défauts, les rides, la musique...
Sons. Ils s'épandent. A la pointe, une tâche d'encre,
Le blanc discret, meut la lumière et accouche du cygne.

Il n'y a pas de froid mais une fraîcheur, les doigts, le dos du lac.
Pourquoi pas une voix, à chatouiller, la brise, septembre.
Le bel été indien, dans mon dessin. C'est une promenade.

Où l'haleine crée une averse duveteuse,
D'ailes d'oiseau. J'ai expérimenté cela;
A l'ouïe, la vue, l'odorat, au goût, au toucher,
Du grand bassin suisse, des Alpes. Je la retranscrits.

Avec la plume rattachée à la corde d'un vibrato
Aimé. J'ai éprouvé. Je n'oublie pas. La rive, la vie, là-bas.

Et les réminiscences, suscitées, lues, relues,

D'une virgule dans un sac de pierres.


Ce texte a été inspiré par le paysage suisse chez ma tante près de son chalet et le recueil merveilleux d'une de mes aimes publié chez Editinter.

Ecrit par Pampelune
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