esprit et corps; anorexie

Famélique. S.T.
Boulimique.
Le cagibi stomacal
Se vidange
Le sceau à serpillière est plongeant.
Sépulcral...
L'oie gavée procède au lavement
Réglementaire,
Rudimentaire.
Tuyauteries, réservoirs
Intriqués.
Etroits, étroits, minis me.
Goulets sont goulue étranglée,
Presqu'elle.

Je est dé chiffrée. Le pèse-personne placarde
Pertinemment le décompte du poids, ma vivend
Kilogrammes. J'en suis déconsciente, pas in. Mon rebours
Dévisualise au miroir mon reflet. Ce n'est
M'aime plus une image. Méplate, son ossature.
Le zeste sur les restes.
Un stade sans plus la
Peaufine sur les os.

Joule après joule,
Je m'honnis,
M'ennemie.
Mor-ceau à mor-ceau;
Frag-ment à frag-ment,
La graisse, la vitale,
La vitalité,
Se purge.

Et mon cor’, sous sa ligne pleine d'ablations,
Ressemble à un gigantesque trou. Un bidet.
Mon mental a feint. J'ai feint plutôt. C'était facile.
Je le nécessite : danse, la ballerine, danse, poupée.
Dessus ton mince fil. Affine toi. Tutu te
Va-t'ant, comme un gant. Pirouettes, fouettés, échappés;
Pas. Les angles-morts ne transparaissent qu'à tes côtes
Honteus'ment dégagées.
N'y a plus d'e à ma hont’.
Lasse. Déféminisée.

A outrage. L'escalade s'avéra sournoise, preste.
Une peste alimentaire dénutritive.
Gélules, dépuratifs, privations; irresistibles,
Telle cette pureté; carotte inatteignable.
A l'ânesse. La laideur, l'obésité, la souillure
Incarnées et décharnées. Ce n'est pas sublime.
Non, c'est justaucorps intolérable et tolérable.

Ce qui je ne suis pas. Celle. Que je ne serai plus.
C'est moi.
Je lie ma lucidité,
Oh, crise cardiaque,
Oh ! Maigreur.




Ecrit par Pampelune
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