Le cendrier


Etre ce souvenir aux couleurs enivrées
Parfumé du sourire écorché des adieux
Mais pendu à son cou comme le ciel est Dieu
Décalquant pas à pas ce qui un jour fut vrai.

Le passé se consume à l’ombre des regards
Réchauffant la lumière accrochée aux saisons
Qui vacille et se perd sans nulle autre raison
Recréant des nuits bleues à de simples égards.

Et dans le cendrier l’étincelle adorable
Ravive des échos aux murs de leur printemps
Il était une fois une histoire d’antan
Aux effluves voilées d’une douceur affable.

Tout près de l’abat-jour au soir de cet hiver
Danse dans la fumée la mémoire en images
Esquissant au plafond le trouble d’un visage
A oublier, sans doute, le jour et son revers.

Assise près du temps je rêve solitaire
Qu’un jour de parfum frais à l’aube des beaux jours
De fumée en vapeur le souvenir se terre...
Mais je ne suis que celle à qui l’on dit « bonjour ».




Ecrit par Lyne
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