Mal, très mal.-


J’ai mal de toi.
Ce toi, ma dérive.
L’émoi d’une rive.
La chance, je crois.

Je ferme la porte.

J’ai mal d’amour,
Ce velours ignoré.
Tes lèvres éplorées.
Un désir, un discours.

Je ferme la porte.

J’ai mal de détruire
Nos jours maladroits.
Ces baisers de soie.
Un regard, un délire.

Je ferme la porte.

J’ai mal de pleurer
Dans l’attente de ton retour.
Ce corps, ce détour.
La sagesse de cajoler.

Je ferme la porte.

J’ai mal de maudire
La vie, la destruction.
Cet appel, l’indécision
Qui tue le mot chérir.

Je ferme la porte.

J’ai mal à ta colère.
Des mots durs, violents.
Cet impair, l’amant.
Un cœur troublé, l’enfer.

Je ferme la porte.

J’ai mal de ta présence.
Tu me rassures, enfin!
Cette joie, tôt le matin.
J’en suis magnificence.

J’ouvre la porte.

André,épervier


Un amour souhaité avec des mots troublants

Ecrit par Epervier
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