Promenade

Le jour
S'étiole
S'efface,
Meurt doucement...

L'automne
Fait son ouvrage,
La forêt est en pleurs,
La bise,
Aigre,
Bouscule le silence

Les feuilles
Mortes
Craquent
Sous nos pas de rêveurs,
Les arbres,
Tels des danseurs lubriques
Se caressent
Entre eux
Et le chemin
Aux senteurs
Douceâtres
Se referme
Sur nous.

Le crépuscule
Nous inonde
De son vide bleuâtre...


Dès lors,
N'osant
Même pas
Tenir ta main
Dedans ma main
J'ai pu,
Dans ton regard
Aussi noir
Que la nuit
Voir...L'invisible.

Segal




Ecrit par Segal
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