Main tenante




Il était tard.

L'immeuble somnolait saumon.

L'air d'août normand, nous a un peu rapproché de ton frère appartement.

Qui savait où nous existions ? Ce que nous faisions ici haut ?

Nous, seuls au monde, les premiers.

J'ai pris, plus d'une nuit, mon souffle à pleine main dans le cuir du canapé moite et moelleux, plus d'une fois.

Avec ce chien Bérengère aux aboies, plus d'une fois.

Je me suis juré de le faire argent temps content, très longtemps.

Cela a duré jusqu'au trop longtemps et j' ai caressé légèrement tes mains, si longtemps : je crois bien ne jamais avoir été aussi heureux de ma vie qu'à ce moment si précis, main tenante...




Ecrit par Glj
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