Taj Mahal




" Ô, mon fort ! Ô Chanvre rouge ! "

Des plus hautes tours de terres battues s’échappent les émanations dentelées d’un maharaja en deuil.

" Feux d’artifices ! Coffre, fort d’un bois noir de parfums, ouvre-toi ! "

Le paon effeuillé est un sésame, une fontaine édifiant à coulées de larmes un palais blanc et sang de marbres, orné des plus belles pierreries.

Sous ce dôme, sur ces iris rougies, dans l’incrustation corail, se berce, sereine et gracile, en robe de rubis et bracelets d’or pur, l’amoureuse princesse immobile.

Assis à l’écoute des jardins verts et fruités, un maître cithare et son disciple jambé jouent pour ces seules oreilles : l’image et la musique s’illuminent et s’embrassent; bras envoûtants de cerisiers ballants, ventres précis et rythmés d’épices de poivre, pieds nus glissant sur des pétales de roses…

" Elle danse ? "

Ces pensés fumeuses vont à un nouveau paradis, noir.







Ecrit par Glj
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