Orgueil désespéré

Vous eûtes des grandeurs pour peupler la mémoire,
Enfants ! Bien avant que le temps ne vous ait pris ;
Des rêves insensés, de puissance et de gloire,
Qui soulignent combien : vous n’avez rien compris…

Et pourtant ! Tout est là, dans cet instant fugace,
Où l’avant et l’après s’appuient sur le néant
D’un infime apeuré dont la sève se glace.

Ô combien d’agités ont conduit à l’abîme,
Prenant leurs petits pas pour foulée de géant,
D’anonymes gentils confondant fosse et cime !

Je rêve seulement de cette fleur petite,
Epanie au matin, qui s’enmeurt à la nuit,
N’ayant rien demandé, ni l’amour, ni le gîte,
Au sol qui l’accueillit, au souffle qui la fuit.


Sonnet polaire

Ecrit par Jim
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