A la Dérive




Nanti d'un fol espoir en quittant la Cité
Mygale colossale ou l'homme se presse,
Pour se sentir vivants, et non agressés
Ils avaient espérer le drame rejeter,

Sur le flot argenté leur espoir dérivait.
Une brume opaline enveloppait la nef
D'une étrange harmonie d'antique bas-relief
Qu'un soleil fondu sur les visages éclairait,

Ainsi, jours et nuits uniformes s'écoulaient,
Quelques uns se penchaient au-dessus de la lisse
Sur la coque écaillée parsemée d'éclisses,
La nef glissait et les passagers s'interrogeaient !

Personne ne savait où ils étaient menés,
Le temps s'effilochait. Voici pourtant qu'un soir
Se posa sur le pont un curieux oiseau noir
Qui tenait en son bec un rameau calciné.

Corvidé du désastre et d'atroces souffrances
qui s'abattit vaincu par un sombre destin,
L'équipage d'un Monde à jamais en errance
Fut condamné à s'évanouir dans le lointain.

Funeste présage que cette ville pilonnée
Par d'effroyables machines dévastatrices,
Ils venaient d'échapper à d'horribles supplices
Mais la mer semblait à jamais les condamner .






Ecrit par Arcane
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