Promenade solitaire

Mes pas crissent sur la venelle de sable ;
Choisel, tes poules d’eau patinent
Sur les rides de l’étang ombragé
Où dansent encore tes peupliers.

Douce renaissance d’un soleil qui se lève
Pour décompter mes décennies
Sur les cadrans mobiles des promeneurs punis
De fleurs dont les têtes tournent, tournent
De l’aurore jusqu’à l’aube sans répit.

Je palpe le vent,
Je ressens son souffle,
Et sur le miroir l’onde brisant
L’eau verte qu’elle maroufle
Dune caresse d’été
Fini par m’impressionner.

Mes yeux se perdent sur l’étang
Pour y croiser l’ombre d’une carpe
Qui marsouine tranquillement
Sous le sucre blanc d’un nénuphar.

Lentement le voyage prend fin ;
Les rayons ras ont consumé depuis longtemps
L’unique Machaon magique posé en un temps
Sur la vitre de mes printemps
Qu’une femme aux ongles peints
A laissé filer pour un autre destin.

R.B


Poème lu lors de la présentation que j'ai faite de deux plumes fines qu'était, que sont les deux poètes ligérien Yves Cosson et Jean-Claude Lamatabois à Châteaubriant 44 pour un événement associatif organisé par l'association Aurore Etoilée<br />
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On y retrouve l'étang de Choisel et la nature chère à Yves-Cosson né à Châteaubriant et le Machaon magique l'une de ses poésie.


Ecrit par Poesie Flanante
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