Le grand vingtième

Siècle de mouvement
Où les mouvances sombres
Ont éclairé nos tourments
Noyés dans l’horreur des ombres
Englouties dans le quarantième rugissant
Des cruautés d’un océan hurlant
D’hommes avides de pouvoir.

Les diktats ont planté leurs bannières
Quadrillant ainsi nos chemins d’avenir
Qui se sont perdus dans les brouillards
De fumées âcres des bombes.

Tout a explosé, Tout s’est transformé !

En quelques années perdues
De quatorze à dix-huit
De trente-neuf à quarante-cinq
De deux-mille-un à deux-mille-seize
Que sont nos enfants devenus ?

Chair à canons, Sang d’explosions
Tout baigne dans le rouge coquelicot !

Un trou dans la tête
Une main sur la poitrine
On boit la sève des racines
On taille le bois dans le hêtre
À la hache on sculpte les poignées
De nos cercueils, refuges éventrés.

Sombres errances
Des temps modernes
Lorsque l’horloge en transe
Donne le tempo aux haines
Ne laissant aux hommes
Que l’espoir d’être des gnomes
Aux esprits érudits de sottises
Aux faits savamment orchestrés
De nos propres manquements.

Debout et enchaîné aujourd’hui
Je dénonce les lendemains
Pour qu’enfin les fruits pourris
Puissent à jamais devenir vulcains
Papillons d’une nuit sans fin.

Vous, oppresseurs de peuples
Insignifiants tueurs de vies
Votre charnier se creuse de mon envie
De vous voir un jour les os blanchis.


Moi, simple pantin
Ma révolte gronde
Sourde est ma fronde
Sans appui, je vous maudis
Avec arrogance, je vous vomis !

Le grand vingtième est passé
Le vingt-et-unième a débuté
Tout, mais hélas… rien n’a changé.

Ni vos pensées étriquées
Ni vos actes démesurés.

À ne croire que la tourbe
Dans sa chaleur n’engendre que l’horreur
À ne croire que le sable
N’enfante que le déshonneur.




Ecrit par Poesie Flanante
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