S.

S.

J’ai dessiné cette lettre sur ton dos,
Un fragment d’infini au bout de mes doigts
Malhabiles, asservis au grain de ta peau,
A l’odeur des particules que ta beauté déploie.

Je suis parti de ta nuque, sous tes cheveux défaits
J’ai entamé la descente, ne pensant qu’à l’instant
J’ai frôlé tes omoplates entre deux souffles frais
Aux effluves mentholés et aux reflets d’argent

J’ai senti ton corps se courber à plusieurs reprises
Quand le toucher s’est rendu un peu trop délicat
Quelques éclats de rires, ton regard, ma hantise
Et ton sein se dévoilant entre les vagues du drap.

J’ai adoré la houle, le fracas du textile
Les vagues incessantes de tes hanches insoumises
Le tumulte incandescent, le calme de notre île
Te regarder simplement, caressée par la brise.

J’ai dessiné cette lettre sur ton dos,
Un fragment d’infini au bout de mes doigts…




Ecrit par Aodren
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