Mes quatre saisons

(Printemps)

Un soir de mai à Venise
Sur le perron d’une église,
J’entendis un concerto
Sublime et modérato
Venant d’un fictif Éden
Qui me rendit calme et zen.

(Été)

Ô c’était une saison
De Vivaldi, l’oraison
Digne d’un ciel de Padoue
Jouée par un prêtre roux;
Merveilles de poésie
De fraîcheur et de génie.

(Automne)

Soudain, paru devant moi
Une chorale en émoi
De novices orphelines
Aux robes de crinolines
Louangeant d’un Gloria
Ce grand musicien extra.

(Hiver)

Dans mon grand pays de neige
Où le froid de l’ennui siège,
J’écoute souvent ce maître
Vénitien qui a fait naître
En moi une liberté
Assoiffée d’humanité.




Tous droits réservés © Claude Lachapelle / 2017





Ecrit par Claudel
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