La valse primitive

La connais-tu l'amie cette simple musette
Qui peuple nos esprits et chavire nos coeurs
Elle est sans nul orgueil une gente bluette
Qui court après les ombres et vole les heures

Ne l'as-tu déjà vue attendre au coin des rues
Quand traîne le chaland quand rêvent les enfants
Quand à son train s'écoulent nos pas nos bévues
Elle est là patiente à maintenir son chant

Elle chante en tous lieux et le jour et la nuit
Feu follet fugitif qui nous draine sans bruit
Tu l'entends quand tu dors Tu l'entends quand tu ris

Aveugle tu la suis et sourd elle te berce
À tes accords mineurs elle imprime sa tierce
Valse lasse qui passe elle efface nos cris.




Ecrit par Jim
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net