Les amours passés

Lorsque l'on s'arrête un moment
Après avoir vécu longtemps
On ne se souvient plus de tous
Ces hiers qui vivent en nous,
On se souvient des trahisons
Mais on n'a plus si mal que ça
Et puis des premières chansons
Qui surnagent dans l'autrefois.
Mais quand on s'arrête un moment
Sur l'infinie ligne du temps
La mémoire n'oublie jamais
Les moments où l'on a aimé
Avec le coeur ou avec l'âme
Avec le coeur tout grand offert,
Avec tendresse ou avec flamme,
Ou secrètement en enfer.
Qu'il en reste ou non quelque trace,
Tendresse et blessure mêlées
Rien ni personne jamais n'efface
La mémoire des amours passés.
Que les amours soient partagés
Ou que l'autre n'en ait rien su,
Si vous saviez, si vous saviez
Combien ne s'en sont pas doutés!
Tous ces visages que j'ai vus
Fixés dans leur éternité,
Et qui ne vieilliront jamais
Parce qu'ils ont été aimés.
Même ces imbéciles vieillards
Qui n'ont que le sens des affaires
Voyant venir l'heure dernière
S'avoueront peut être un peu tard
Que leur existence ici bas
Fut inutile s'il n'y a
Dans un coin de leur coeur séché
Souvenance d'avoir aimé.
Seuls moments à jamais gravés
Au plus profond de nous atomes,
Et seule richesse emportée
A delà de la mort des hommes.



Chanson enregistrée sur cd.

Ecrit par Harmel
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