Ormage

Au bord des mots
Au creux de leur lit
Sur les rives du verbe magique
Pousse un ormeau
Qui s’est établi
Empreint d’une prose nostalgique

Quand vient le soir
Quand tombe la nuit
Je l’entends égrener sa romance
Je viens m’asseoir
A côté de lui
Et me laisse bercer de sa transe.

Comme un murmure
Bruissant dans ses feuilles
Mille voix tiennent conciliabule
Dans sa ramure
Auguste il accueille
Qui rêve qui conte qui fabule.

Et c’est un chant
Une ode un poème
Un concert une polyphonie
Et c’est touchant
C’est ce que j’aime
Les voix du silence, l’harmonie

O toi, passant
Qui hantes le flux
Impétueux de la logorrhée
Ne pars pas sans
Un muet salut
A mon ami l’orme des forêts.




Ecrit par Michel 48
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