Un nombre irrationnel


Une ombre irrationnelle

Courbant l’échine, un gros fagot sur les épaules
Le long des berges du grand fleuve paresseux
L’ombre titube sur les racines de saules
Un chat la suit, un gros chat roux comme le feu…

Le long des berges du grand fleuve paresseux
Pas une auberge ni la trace d’une taule
Je suis le chat, un gros chat roux comme le feu…
L’ombre s’en va sans faire cas des hémioles.

Pas une auberge ni la place d’une taule
Jusqu’ au fond du brouillard nous allons tous les deux
Je suis son chat gémissant l’ultime hémiole
Soudain le froid me sort de ce rêve fumeux

Je reviens du brouillard sans lui faire un adieu
Soudain le froid me sort du rêve où je somnole
L’horloge me sourit dès que j’ouvre les yeux
Quand elle sonne, il est neuf heures, Je m’affole !

Soudain l’effroi me sort du rêve quand miaule
L’horloge rousse : je devrais être à l’école
Courbant l’échine devant un devoir fumeux
Cherchant la racine carrée de deux…


Tout beau rêve a son cauchemar... <br />
<br />
Et réciproquement !


Ecrit par Leonard
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net