En attendant (A la vie qui s'éveille)


Ce matin là, le soleil s’était incliné,
Comme en ces temps galants de douces révérences,
Sur le lit, je scrutais les vagues d’impatience,
Que la vie exerçait sur son ventre animé.

Se peut-il que l’on aime à ce point sans faillir,
L’enfant dont je ne sais déjà plus me défaire ?
Je l’entends qui grandit, je me sens naître père,
Dans ce courant d’air pur aux parfums d’avenir.

Et pourtant… Ceci n’est que le signe annonceur
D’une aurore promise, au destin qui m’attend.
Mes belles convictions tiendront-elles l’élan
Quand son premier regard emportera mon cœur ?

En attendant, je sème entre doute et espoir,
Tout ce qui, au fond, fait de moi un nanti,
Les lettres malhabiles en chemins indécis
Le bonheur infini qui se laisse entrevoir.




Ecrit par Aodren
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net