L'entier à l'indéfinissable

Quand furent ouvertes
les portes d'un monde inouï
au son de ta voix de mentor
ébahie je m'en allais poussant portes closes
reniflant savoir
dans ces alphabets oubliés
et je me retournais parfois
pour consulter tes respirations
perdue dans ces couloirs
de haut prestige
j'oubliais ma mise
et mon coeur
ce coeur qui était à toi
maintenant
chemin faisant j'ai entendu
maintes conversations
tenues en secret
dans l’alcôve magique
l'Initié avait pris
un ton en hauteur
pour aligner les formules
sur son papyrus
son brasero
en braise.
Le souffle coupé
je lisais en langage oublié
l'éternel erreur de l'humain
bafouer son Dieu
l'index levé vers l'impie
je lançais sans remord
suppôt de Satan
que tu brûles en enfer
les images s'éteignirent
pareilles à un songe
des bruits de pas
plusieurs
puis des ronrons de voix
emplissaient le couloir
plusieurs esprits migraient vers l'ailleurs
j'ouvris la dernière porte
m'y glissait furtivement
un homme au visage changeant
et mille sourires
me tendit la main
soubresaut d'une raison
qui résonne
juste un petit recul
et je livrais
mon entier
a ton indéfinissable





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