Les mystères des Près-Fichaux

Encadrant l'âme tourmentée
de la nature humaine,
Présente au-dessus de la fontaine,
Deux peupliers italiens se prélassent...

De formes extraordinaires,
Plusieurs troncs partent de la racine
centrale,
Se tressant les uns dans les autres,
Dénudé l'un m'interpelle,
Son oeil de cyclope me regarde
et je ressens un frisson.
Mi-végétal, mi-saurien,
De grosses écailles recouvrent ses troncs,
Me faisant penser à des reptiles,
Partis à l'assaut de la cime de l'arbre,
escaladant, rampant,
Semblables à des iguanes ou des varans géants,
Les pattes s'agrippant aux troncs multiples.

Dans l'allée extérieure qui mène aux portes
sud,
Deux rangées de platanes surveillent les
alentours,
tels des guerriers en alerte...
Les vieux troncs semblables à des pattes
d'éléphants,
Les pattes déformés par leur nombre de doigts
Ont des racines enfoncées profondément
dans le sol,
Qui sont de véritables trompes vivantes,
sortant de terre...
Un rayon de soleil passant par là,
Jouant avec l'ombre et la lumière,
Anima les éléphants et les fit avancer...

Ils remuaient les oreilles pour s'éventer,
Et relevaient la trompe pour me sentir.




Ecrit par Colibri
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