Le plus étrange des oiseaux

Dans la drue jungle balnéaire,
Enfoncé dans le sable chaud,
Un parasol se désespère
Qui rêve de large et de haut.

Malicieux, gonflant ses baleines,
Le vent d’Ouest entend ce tourment,
Soudain l’arrache, quelle aubaine,
Au bruit de la foule des gens.

Le voilà libre folâtrant,
Voltigeant pied par-dessus tête
Longeant la dune au doux versant,
Rien ne compte, ni ne l’arrête !

Pas même ses propriétaires
Tirés d’un repos paresseux,
Qui d’un bond s’échinent derrière
Ce fol animal facétieux.

Mais lui déploie plus fort ses ailes,
ignorant les appels stridents,
D’un geai prenant la gestuelle,
Il suit les courants ascendants !

Le voici au milieu des nues,
Au-dessus d’éclats de gros mots,
Dégrafant son pied superflu,
Le plus étrange des oiseaux.




Ecrit par Fregat
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