Mon testament



Arrivent les questions, sur ma vie révolue
Raison sans condition, sans autre plus-value.
Préparer son départ, l’âme et le cœur tranquille
Comme ça au hasard, une simple apostille.

Ai-je fait des erreurs, tout au long de ma vie ?
Mais pourquoi la terreur, brusquement cette envie ?
Serait-elle arrivée, l’heure du grand départ
Le temps de la corvée, marquant mon faire-part.

J’ai tant aimé l’amour, au long de l’existence
J’ai fauté sans humour, sans jamais d’abstinence.
J’ai ramassé les fruits, au long de mon chemin
En chopant l’usufruit, sans penser aux demains.

L’amour de mon foyer menant priorités,
Sans jamais dévoyer, d’intenses gravitées.
Aux devoirs de l’homme, pour ultime arrogance
Quant au temps résonne, l’absence de la chance.

Aux serments d’amitiés, à l’envie de servir
J’étais l’humble courtier, sans crainte de sévir.
De même au don de soi, en ligne de conduite
Sans évidence en soi, en plagiant les jésuites.

Aujourd’hui sans regret je suis prêt au départ,
C’est l’heure de l’arrêt, à subir sans retard.
Tête haute en priant, enfer ou paradis,
Un trajet contrariant, à jamais contredit.

Qui demain pensera, à mes mots égarés
Concerto d’opéra, en rimes effarées.
Attendant maintenant, le moment de partir,
L’au revoir aliénant, adieux à impartir.


Daniel Lefebvre
02.07.2017










En alexandrin rimé à la césure.

Ecrit par Lefebvre
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